Les députés doivent avoir une image beaucoup plus reluisante du coté des populations. C’est l’avis du leader du parti de «l’Alliance patriotique du millénium» candidat à la députation sous la bannière de la coalition « Guem Sa Bop ». Il a formulé des propositions pour une assemblée nationale de rupture.
Youssoupha Mbodj est d’avis que les députés doivent travailler pour le peuple et non pour leur parti. La priorité des prochains pensionnaires de l’hémicycle doit être les conditions des femmes, des personnes âgées et celles à mobilité réduite. Et de poursuivre: «Les personnes âgées sont très fatiguées car laissées à la merci après leur retraite. Il y en a peu qui sont épanouies après la retraite, il faut donc un accompagnement en leur donnant leur dignité à travers des mesures simples comme la mise en place de caisses prioritaires pour le paiement sur les transports en commun », dit-il dans la parution de ce mercredi du journal Rewmi. De son avis, il faut leur permettre d’être prioritaires et ce sont des révolutions faisables.
Sur la conjoncture économique, Mbodj estime que les prix des produits de nécessité sont en train de doubler ou augmenter de 30%. «Il urge de créer des plafonnages pour que l’inflation ne dépasse pas un certain pourcentage quel que soit la conjoncture mondiale. L’Etat doit s’ajuster pour aider les populations à s’en sortir tout en faisant une politique d’emploi », propose-t-il.
Concernant le bilan qu’il tire de la 13e législature, Youssoupha Mbodj est d’avis qu’il n’est pas reluisant. «Nous avons vu des batailles rangées à l’Assemblée nationale. Il ne faut pas vouloir être député uniquement pour s’enrichir », tonne-t-il. Il espère tout de même que le Sénégal ait de meilleurs députés. « Pour y arriver, les partis de l’opposition doivent se convertir en partis de proposition, et l’opposition doit se préparer à gouverner et avoir des cadres supérieurs pour gérer le pays. Il faut que le paysage sénégalais change de même que les paradigmes », dit-il. A l’en croire, la politique d’une manière générale au Sénégal est la même manière de fabrique des politiciens. « Il y a du bon et du mauvais. Ce sont les mêmes écoles libérales, socialistes ou d’autres obédiences politiques qui ont toujours existé », fait-il remarquer.