Cheikh Yérim Seck, ancien journaliste de « Jeune Afrique » et analyste politique sénégalais, a retrouvé la liberté après plusieurs jours de garde à vue. Arrêté par la Division spéciale de cybersécurité, son dossier a été classé sans suite, mettant fin aux accusations de diffusion de fausses nouvelles et de diffamation portées à son encontre.
Le journaliste avait été interpellé le 1er octobre 2024, suite à des déclarations controversées faites dans plusieurs médias, où il critiquait la gestion économique du pays par les nouvelles autorités. Il avait notamment remis en question les chiffres fournis par le gouvernement concernant le déficit budgétaire et les capacités financières du Sénégal sur le marché de l’UEMOA, affirmant que les données du ministère des Finances contredisaient celles avancées par le Premier ministre.
Cette arrestation a provoqué de vives réactions, en particulier de la part de la Coordination des Associations de Presse (CAP), qui a rapidement exigé la libération de Seck. L’organisation a souligné que ses déclarations faisaient partie du débat public et relevaient de la liberté d’expression, des principes essentiels dans une démocratie. Cependant, les autorités ont estimé que ses propos pouvaient porter atteinte à l’ordre public et nuire à la réputation de certaines personnalités du pays.